Contre-anesthésiant.
Tant qu’à vous avoir révélé une mince partie de mon passé de junkie, aussi bien vous raconter la fois où j’ai vraiment eu l’air d’une profonde ado attardée dans une salle d’urgence.
Retournons à la même époque. L’époque où mes prêts et bourses payaient mon appartement parce que le CÉGEP, c’était gratuit, ou presque. L’époque où j’avais trouvé un job de laveuse de vaisselle à 6,90$ de l’heure pour payer le prochain gramme et la douzaine de beignes en guise de trip bouffe.
J’avais un horaire de travail rêvé de tout adolescent, c'est-à-dire de 17h00 à 2h00 du matin le vendredi et le samedi.
Retournons à la même époque. L’époque où mes prêts et bourses payaient mon appartement parce que le CÉGEP, c’était gratuit, ou presque. L’époque où j’avais trouvé un job de laveuse de vaisselle à 6,90$ de l’heure pour payer le prochain gramme et la douzaine de beignes en guise de trip bouffe.
J’avais un horaire de travail rêvé de tout adolescent, c'est-à-dire de 17h00 à 2h00 du matin le vendredi et le samedi.
Un soir, après avoir décrassé des putains de bol de soupe à l’oignon gratiné et des plats à lasagne toute une soirée, je m’apprêtais à fermer la place. Je devais nettoyer la cuisine. Et dans le nettoyage d’une cuisine, il y a bien entendu la valorisante tâche de vider les poubelles.
J’ai de toute évidence tenté de faire trop vite, mais en empoignant un sac de vidanges, je me suis solidement coupé un doigt avec un couvercle de canne de conserve. Ça saignait. Et beaucoup. Tout le monde était autour de moi à tenter d’arrêter le sang à l’aide de spray miracles, de pansements, de cris et de prières. Rien à faire, mon doigt devenait blanc et moi aussi d’ailleurs.
Deux cuisiniers ont décidé de m’emmener à l’hôpital. Il s’agissait bien entendu d’un accident de travail. Dans la voiture, ces deux joyeux lurons, heureux d’avoir coupé leur soirée par cette petite escapade à l’urgence, ont décidé de me faire fumer un petit pétard, histoire d’amoindrir ma douleur.
Arrivée à l’urgence mystérieusement vide ce soir-là, je passe très rapidement. Le médecin décide qu’il faut me faire des points de suture, l’ouverture est beaucoup trop grande. Elle me pique le doigt pour me geler. Dix minutes passent. Je lui dit que je ne suis pas gelée. Une autre piqûre. Dix minutes plus tard. Toujours pas gelée. Une troisième piqûre. Je ne suis toujours pas gelée. Mon doigt demeurait complètement sensible et je refusais catégoriquement qu'on me fasse des points de suture comme ça.
« Je vais te piquer dans la plaie » me lance la médecin, manifestement tombée sur la tête!
« Il n’en n’est pas question! » lui dis-je. Non, mais elle est cinglée elle. Je me suis relevée d’un coup sec et je lui ai dit que je sortais de là. J’étais presque en larmes.
Il faut dire que j’étais un peu beaucoup frappée par les substances hallucinogènes, ce qui me faisait complètement disjoncter et me faisait devenir paranoïaque sur les intentions du médecin. Cette dernière m’a engueulée, m’a dit que j’étais immature et qu’elle n’avait jamais vu ça avant une fille de 18 ans qui avait peur de se faire piquer… J’ai été obligée de signer un refus de traitement et je n’ai jamais eu droit à des indemnités de C.S.S.T. Je m’en contre-foutais. J’étais complètement terrorisée.
J’ai de toute évidence tenté de faire trop vite, mais en empoignant un sac de vidanges, je me suis solidement coupé un doigt avec un couvercle de canne de conserve. Ça saignait. Et beaucoup. Tout le monde était autour de moi à tenter d’arrêter le sang à l’aide de spray miracles, de pansements, de cris et de prières. Rien à faire, mon doigt devenait blanc et moi aussi d’ailleurs.
Deux cuisiniers ont décidé de m’emmener à l’hôpital. Il s’agissait bien entendu d’un accident de travail. Dans la voiture, ces deux joyeux lurons, heureux d’avoir coupé leur soirée par cette petite escapade à l’urgence, ont décidé de me faire fumer un petit pétard, histoire d’amoindrir ma douleur.
Arrivée à l’urgence mystérieusement vide ce soir-là, je passe très rapidement. Le médecin décide qu’il faut me faire des points de suture, l’ouverture est beaucoup trop grande. Elle me pique le doigt pour me geler. Dix minutes passent. Je lui dit que je ne suis pas gelée. Une autre piqûre. Dix minutes plus tard. Toujours pas gelée. Une troisième piqûre. Je ne suis toujours pas gelée. Mon doigt demeurait complètement sensible et je refusais catégoriquement qu'on me fasse des points de suture comme ça.
« Je vais te piquer dans la plaie » me lance la médecin, manifestement tombée sur la tête!
« Il n’en n’est pas question! » lui dis-je. Non, mais elle est cinglée elle. Je me suis relevée d’un coup sec et je lui ai dit que je sortais de là. J’étais presque en larmes.
Il faut dire que j’étais un peu beaucoup frappée par les substances hallucinogènes, ce qui me faisait complètement disjoncter et me faisait devenir paranoïaque sur les intentions du médecin. Cette dernière m’a engueulée, m’a dit que j’étais immature et qu’elle n’avait jamais vu ça avant une fille de 18 ans qui avait peur de se faire piquer… J’ai été obligée de signer un refus de traitement et je n’ai jamais eu droit à des indemnités de C.S.S.T. Je m’en contre-foutais. J’étais complètement terrorisée.
Je suis retournée chez moi, en pleurant à chaudes larmes. Une fois assise tranquille chez moi, je me suis finalement rendue compte que mon doigt était complètement anesthésié. Plus l’effet de marijeanne s’estompait, plus l’effet de l’anesthésiant augmentait…
13 commentaires:
hahaha.. pis la main te gelait!!!
arg... des nounounneries on en a tous fait!
J'imagine ta tête quand tu voyais l'aiguille s'approcher!!! Ohhhh lala!!!!!
Pas mal du tout...
Toi c'est l'anesthésiant, moi c'est la marijeanne qui ne me fait aucun effet!
pouhahahahah.. non mais !! lol
@lul'oups: On est deux à qui ça ne fait aucun effet!
De plus, la boisson ne me fait aucun effet... a part me rendre incontinent. (J'ai l'impression que ça passe tout droit!!!)
Aussi, les médicaments causant la somnolence m'empêche de dormir!
@benton: tu sembles être un bien drôle de phénomène toi... :-p
Tu devrais ouvrir un blogue pour nous raconter tout ça. Je te lirais avec beaucoup d'intérêts!
La drogue c'est maaaaaal! :)
iiii en larmes dès la première piqûre moi c'est clair!!!
Pouahahaha !! Très intelligent de fumer un bat avant de rentrer à l'urgence !!
Vraiment, bravo !! ;)
J'approuve Numérologue! Mais ca devait tellement être tordant d'assister à la scène ou tu fait capoter le médecin!
@ex: Comme j'ai dis récemment, le blogue est pour bientôt, une fois que j'aurais reçu le okay de mes procureurs!
Belle histoire ;-)
Quand t'as commencé à parler de piqûre dans ta coupure, j'ai eu les gros frissons.
Étonnement, les relaxants musculaires me font le même effet!
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