2007-06-29

Poc poc poc

Bien qu’en apparence devenir une poule de luxe puisse sembler d’un naturel déconcertant, sachez, chers hommes, qu’il n’en est rien. En effet, non seulement il faut apprendre à souffrir en se faisant électrocuter chaque poil superflu un à un, mais il faut également apprendre à perdre prendre une heure de son temps chaque matin pour se déguiser en clown Lise Watier. Qui plus est, il faut savoir compter pour devenir une real luxuriante poule de luxe. Mais qu’est-ce que j’ai ce matin? Je ne cesse de m’enfourcher dans mes mots…
Alors, je disais qu'il faut pratiquement avoir un baccalauréat, que dis-je, une maîtrise en finance pour être capable de trouver une place dans le budget pour s’offrir le ti-pot de crème anti-ride-anti-teint-terne-réhydratant-pour-peau-normale-à-mixte-de-jour et le ti-pot de crème pour la nuit qui comportent toute une autre panoplie de bienfaits, en plus de pouvoir se payer le mascara allonge-recourbe-épaissit-invente-cils, le vernis à ongles sèche-vite-impression-de-mouillé, le font de teint pour la peau pâle l’hiver, le fond de teint pour la peau moins pâle le printemps, le fond de teint pour la peau un peu bronzé en juin, le fond de teint pour la peau full bronzée en juillet et août et le fond de teint je-commence-à-débronzer du mois de septembre.

Ne devient pas une poule de luxe qui le veut. Oh non! Ça prend les bons gènes et beaucoup de pratique. Ces gènes circulent dans mon sang, ça, il n’y a pas de doute. Je pouvais passer des heures assise dans la salle de bain à contempler ma mère se préparer pour une sortie. Je me suis par la suite beaucoup pratiquée, utilisant les cosmétiques de ma mère avec des résultats parfois mitigés.

La fin de semaine dernière, j’étais, vous commencer à le savoir, au Lac dans ma famille et j’ai découvert avec une joie incommensurable que ma nièce de 2 ans avait «attrapé» mes gènes de poule de luxe. Elle observait un à un mes orteils peints de rouge sans jamais se lasser. Mon père, qui adore les poules de luxe et qui a toujours grandement encouragé sa progéniture féminine à le devenir, a immédiatement proposé que je peigne les miniatures ongles d’orteils de ma nièce. Celle-ci a passé le reste de la soirée à marcher en se regardant les pieds. Elle a définitivement ce qu’il faut pour devenir une real poule de luxe. Ce que j’ai hâte qu’elle ait 12 ans pour l’emmener dévaliser le comptoir de Lise Watier.

2007-06-27

On ne veut pas ça

Cette fin de semaine, nous partons toute une gang de joyeux lurons faire de la plongée sous-marine en Ontario. Ce sera ma première plongée de l’été, qui viendra à point après une semaine plutôt occupée au travail.

Scuba girl et moi avions d'abord prévu y aller dimanche uniquement. Elle m’appelle la semaine dernière :

Scuba: Que dirais-tu que l’on aille camper le samedi soir, on sera déjà sur le site le lendemain matin pour attraper le bateau?

Moi: Pourquoi, à la place, on ne dort pas là le dimanche soir? Après tout, nous serons fatiguées de notre journée et nous pourrons profiter de cette soirée.

Scuba: Dimanche, c’est la fête du Canada, le camping est bondé.

Moi: Oh! Nonononon! Nous, on ne veut pas être dans un camping en Ontario à la Fête du Canada.

Scuba: Non. Nous, on ne veut pas ça.

2007-06-26

S'envoyer en l'air

C’est officiellement l’été. La saison du soleil, des terrasses, du plein air et la saison de la liberté. Sortir, s’enivrer, bouger…

Après une brève période de réflexion la semaine dernière et une pressante recherche d’approbation auprès des gens que j’aime, j’ai à nouveau choisi d’appuyer sur l’accélérateur, de fermer mes yeux bien dur et de foncer vers le bonheur. Mon bonheur. Pas le bonheur prêt-à-porter ou tout autre bonheur préfabriqué qui manifestement ne me conviennent pas. Non. Un bonheur concocté sur mesure pour la débile-profonde que je suis.

Bien que je sache très bien qu’il n’y ait aucune malice dans les propos des gens autour de moi lorsqu’ils supposent que je vis « en attendant » d’avoir ce qu’il faut pour cadrer dans le parfait modèle de bonheur chum-maison-bébés, j’ai choisi récemment de non seulement y faire abstraction dans mes choix mais également d’en parler ouvertement. Et si ça n’arrivait pas? Et si ce n’était pas fait pour moi? On ne choisit pas toujours ce qui nous arrive dans la vie et à bien y penser, c’est pas mal du tout d’être surprise par celle-ci.

Évidemment, je ne me cache pas la tête dans le sable et suis tout à fait consciente du fait qu’il est fort probable que j’aurai à nouveau l’horloge biologique bruyante ou un désir profond de partager ma vie avec quelqu’un mais actuellement, je suis avare de liberté, de butinage et de découvertes multiples. Un week-end passé chez les miens au Lac-St-Jean, berçage et catinage à l’honneur, m’ont fait réaliser que j’ai tout intérêt à continuer de m’engourdir et de tourbillonner et que ces années où, non seulement le budget permet les folies mais que les contraintes de temps sont inexistantes, peuvent filer en douce sans qu’on ne s’en soit aperçu.

J’aurai 26 ans le 26 juillet. Cet été, je continuerai à explorer le monde sous-marin avec mes potes, j’irai camper, je mangerai du spaghetti sous la pluie, je mettrai du make-up et des talons hauts et irai faire la poule dans les 5 à 7, je boirai du rosé sur mon balcon et je profiterai de ma liberté. Cet été je vaincrai mes peurs, je m’envoierai en l’air et obtiendrai ma licence de parachutiste.

2007-06-22

With love

Hier soir, alors que le temps me manquait, que j’avais des courses et quelques trucs à finaliser avant le départ pour ma contrée lointaine et que j’étais bien sûr attendue pour faire la fête, je me suis laissée tenter par une solution repas rapide et efficace. Je me suis donc rendue dans une pataterie près de chez vous pour me ramasser deux hot-dogs garni avec ketchup.

« Très bon choix mademoiselle », me répond le jeune homme qui semblait fraîchement sorti du pénitencier de Donnacona. Celui-ci hurle au cuisinier : « Deux hot-dogs garnis avec ketchup. With love pour la jolie demoiselle. Non! Trois hot-dogs garnis avec ketchup. Elle mérite bien ça. »

Ouf. Non seulement j’ai eu droit à trois hot-dogs pour le prix de deux, mais en plus, ils ont été fait with love. J’avais du mal à me contenir. J’étais complètement sous le charme de ce séduisant jeune homme. Si je n'avais pas eu de retenue, je me serais jetée dans ses bras et l'aurais prié de m'épouser. On a m’a déjà offert des fleurs, du chocolat, des bonbons, une bague… Euh non, une bague, ça c’est dans mes rêves… Mais un hot-dog? Jamais! Ça y est, je suis conquise. Je convolerai sans doute en justes noces très bientôt et si je suis fine (fine fine), j’aurai peut-être droit à une patate frite.

2007-06-21

Chez les bleus


Cette fin de semaine, je m’exile dans ma superbe région natale. J’ai reçu par courriel des photos de trois bébés de ma famille et j’ai eu toute la misère du monde à deviner lequel dans le lot était mon filleul. J’ai en fait été fort rusée pour découvrir lequel des trois était mon préféré. Un des trois bambins tenait en son bec un fromage une suce jaune transparente que je trouvais d’ailleurs fort jolie. J’espérais secrètement que ce soit à mon filleul. J’ai donc téléphoné à ma mère et lui ai demandé : « Maman, est-ce que Mathieu (il s’appelle Mathieu finalement) a une suce jaune transparente, parce que je pensais à ça de même là, et ce serait bien qu’il en est une ». Ma mère m’a répondu, toute surprise : « Ha bien oui, justement, il en a une! »

La situation familiale étant devenue à ce point critique, une séance intensive de berçage et de catinage s’imposait. Je quitte donc pour le Lac-St-Jean demain soir (j’ai des places disponibles pour des passagers – mon adresse courriel est dans mon profil) et me dirige immédiatement au bar de mon village, où mes parents m’ont promis de m’attendre afin de commencer à célébrer la fête nationale. Samedi soir, c’est le méga party de la St-Jean (je n’ai d’ailleurs jamais compris pourquoi la moitié de la province fêtait une journée à l’avance) sur le bord du Lac-St-Jean. J’y reviendrai sans doute avec quelques anecdotes croustillantes et certainement avec un bon mal de tête.

Je vais à ce party avec mes vieux chums du secondaire que j’ai perdu de vue depuis une dizaine d’années. À cette époque, je m’entendais drôlement mieux avec les gars qu’avec les filles et j’ai toujours fait partie d’une gang de gars, jusqu’à ce que ceux-ci se fassent des copines et que je devienne l’ennemie jurée de toutes. J’ai ensuite quitté mon patelin pour la grande ville, d’abord Québec et ensuite Montréal où j’ai découvert les joies des gangs de filles. Bitcheries, chicanes et mémérage.

C’est donc avec joie que je retrouve mes anciens pots afin de faire des concours de callage de bières, de rots et de c’est-qui-qui-pisse-le-plus-loin, tout ceci sous une ambiance de fête nationale dans la région bleue!

2007-06-18

Turn and fly!


Vendredi dernier, alors que je me plaignais de mon sort et que j’anticipais une saison estivale morose, une amie que j’appellerai Super K étant donné qu'elle ne souhaite pas être associée à moi, m’a lancée une invitation, telle une salvatrice d'été ennuyant, que mon désir incessant de sensations fortes n’a su refuser: un saut en parachute!

Tôt le matin, la journée semblait plutôt pluvieuse et nuageuse, ce qui n’annonçait rien de bon pour notre saut. Nous avons été repoussées de quelques heures en attendant de voir comment se comporterait la météo. Je suis allée cueillir la marmotte chez elle, puisque moi, je ne dormais plus depuis belle lurette à l’idée de me garocher en bas d’un avion. Je prenais le volant pour nous diriger sur le Plateau maudit (pourquoi j’y retourne donc?) se mettre quelque chose sous la dent avant la grande aventure. Je voulais tourner à gauche mais une pancarte m’indiquait que je ne pouvais pas le faire entre 7 et 22 heures, règle que je trouve complètement absurde le dimanche. Super K me dit : « T’as pas le droit de tourner à gauche », ce à quoi je réponds : « Je m’en câlisse ». Évidemment, il y avait une ribambelle de voitures de police pour observer mon infraction. Je pensais en mon for intérieur au prix du saut en parachute et à mon éventuelle contravention et ça commençait à faire une journée pas mal dispendieuse... Je demeure tout de même confiance, je n’ai jamais eu à payer une contravention (sauf bien sûr pour le stationnement). Je regarde dans mon rétroviseur, je deviens pâle, je lance un regard catastrophé à Super K et lui lance : « C’est une femme!!! » Merde, merde et merde. Je n’ai plus aucune chance.

Super K décide de prendre le contrôle de la situation et me dit : « Bon, là toi, tu vas faire la fille qui ne sait pas où elle s’en va, tu dis que t’es mêlée et que t’es désolée, moi je vais dire que c’est de ma faute, que je t’ai donné des mauvaises indications et qu’à la dernière minute, je t’ai dit que tu ne pouvais pas tourner, mais c’était trop tard. »

Alright, je suis super bonne pour jouer la blonde qui sait pas où elle va, c’est mon personnage préféré de mes douze personnalités. La policière se pointe et je me lance : « Je suis désolée, je n’ai pas vu la pancarte, je n’habite pas dans le coin et je ne savais pas où j’allais, elle me donnait des indications et à la dernière minute on a vu qu’on pouvait pas », tout ceci évidemment ponctué de petits yeux repentants et d’un air franchement perdu. Super K en a rajouté, se disant extrêmement coupable de me faire prendre une contravention alors qu’elle me donnait de mauvaises indications. La policière nous questionne, va faire son enquête sur moi dans son système et bien entendu, comme je suis une excellente comédienne conductrice, je n’ai aucun point de démérite. Elle revient, me remet mes papiers et me donne des indications pour me rendre où nous devions aller (ce qui était évidemment faux, on ment ou on ne ment pas.)

Évidemment, le saut en parachute, c’était de la petite bière à côté du défi que représentait le fait de devoir convaincre une policière que j’étais une bonne petite fille. N’empêche que la journée fut finalement extraordinaire, la météo s’est mise de notre côté, nous avons eu des instructeurs et des caméramans incroyables et le saut en soi fut l’une des expériences les plus extraordinaires de ma vie. Décrire ces 5 minutes ne saurait rendre hommage aux émotions que m’a procuré le geste de me lancer du haut d’un avion, de descendre durant 40 secondes à 200 kilomètres/heure et de voler, tel un oiseau, jusqu’au sol.

2007-06-15

Journée chieuse

Étant une personne un petit peu, hum, comment dirais-je, intense, je vis les événements et les émotions qui en découlent entièrement. Quand je suis de bonne humeur, je suis de bonne humeur. Et l’inverse est aussi vrai, il va de soi. Mais comme je vieillis, que je deviens une meilleure personne et que je tente tant bien que mal de corriger mes principaux défauts, j’ai développé des techniques très efficaces pour me sortir d’une crise existentielle grave. Il est à noter, pour les gens à la maison, qu’il n’est peut-être pas opportun de tenter l’expérience à moins d’être convaincu, hors de tout doute raisonnable, que la crise est grave. Très grave.

Première technique : faites une crise de nerfs théâtrale dans un endroit public. À ne tenter que si vous avez le sens de l’auto-dérision, parce que vous aurez l’air cave, ça, c’est certain.

Hier soir, alors que j’avais eu une journée de merde, que dis-je, une semaine de cul (et cul dans le sens plate du terme), je suis allée rejoindre Nitram et Joss dans un resto sur le plateau maudit. J’ai évidemment cherché un stationnement pendant un million d’années et suis restée prise derrière un camion de vidanges qui pue dans une loooongue loooongue rue. Mon humeur étant légèrement fébrile avant même de me faire chier sur le plateau, il va sans dire que j’étais dans un état second lors de mon arrivée sur les lieux. Nitram étant mon fan numéro 1, je me suis permise, malgré la présence de Joss que je connais peu, d’exercer mes talents de chiâleuse professionnelle. Nitram riait et disait sans arrêt « T’es drôle! T’es drôle! » J’ai fini par me trouver drôle moi-même et la pression est redescendue.

Deuxième technique : Courez après le trouble. Arrangez-vous pour qu’une autre brique vous tombe sur la tête. Cette technique a un double avantage. Soit vous évitez la catastrophe et vous considérez désormais que la chance a tourné et que tous les espoirs sont permis, soit la tuile vous tombe effectivement sur la tête, après quoi la situation devient tellement merdique que votre instinct de survie vous dictera de trouver ça très marrant.

Hier, comme je ne trouvais pas de stationnement et que la situation était devenue à ce point critique, j’ai décidé de mettre ma voiture à un endroit interdit et d'ainsi risquer de faire tourner ma chance. Petit conseil pratique : plus l’activité est risquée, plus l’effet est bénéfique. C’est pourquoi j’ai choisi, plutôt que de me stationner à un endroit réservé aux résidents dans une minuscule rue du plateau, de stationner ma voiture devant un arrêt d’autobus, sur St-Denis, au coin de Rachel. Ce fut le 52$ (ça augmente de 5$ à chaque semaine ou quoi?) le plus thérapeutique depuis fort longtemps.

J’ai pris la contravention avec un sourire épais devant un gars épais en moto qui me regardait comme si j’étais la pire des imbéciles d’avoir attrapé une contravention. Plus rien ne pouvait désormais m’atteindre. Je suis arrivée à la maison et une odeur de merde s'est fait sentir dès que la clef a atteint la serrure. L’origine de cette nauséabonde émanation fut rapidement retracée sur le plancher. Du corridor au salon, du salon à la chambre, de la chambre à la salle de bain et de la salle de bain à la cuisine. Mumu-le-chieux a eu le flu. Mais comme je faisais désormais partie des imbéciles-heureux, j’ai trouvé ça très drôle, presque charmant, je l’ai félicité pour ce beau travail et j’ai tout nettoyé, le sourire aux lèvres.

2007-06-14

Garage party

« Fait attention à ce que tu souhaites. », m’a déjà dit une amie. Non seulement faut vraiment prendre garde à nos souhaits, mais il faut également être prudent avec nos affirmations.

Je m’amusais hier à dénoncer la présence massive de couples dans mon entourage et le fait que j’allais inévitablement souffrir de l’absence de mes incroyables fêtards d’amis durant cette belle saison qui s’amorce.

Hier soir, j’avais rendez-vous à 17h30 pour un changement d’huile plus que dû. Je déteste perdre du temps pour une si palpitante activité mais comme je refuse de me passer de ma petite voiture, j'assume. Je devais donc me rendre chez le garagiste pas très loin de chez moi pour cette heure. J’ai cru bon téléphoner une amie pour l’inviter à boire un petit verre de rosé sur mon balcon-jardin après mon rendez-vous, profitant du fait que j’étais près de chez moi pour y passer un peu de temps, ce qui est plutôt rare dernièrement. Cette dernière me dit : « Ah! C’aurait été génial, mais ce soir, je vois mon nouvel amoureux. Une prochaine fois. » J’appelle une autre copine qui elle, accepte volontiers l’invitation. On se donne donc rendez-vous pour 20h00, chez moi.

En route vers le garage que je visite depuis des années mais qui a récemment changé de propriétaire, je me rends compte que je serai 5 minutes en retard. En bonne fille que je suis, je téléphone pour l’en avertir. « Trop tard madame, mon garagiste est parti, comme vous n’arriviez pas. Vous voulez un rendez-vous demain? » « Non, merci. D’ailleurs, vous pouvez dès maintenant enlever mon nom de sur votre liste de clients, je vais me trouver un autre garagiste avec un meilleur service. Bye. »

J’étais de bonne humeur, vous vous en doutez bien. Sur mon chemin, je m’arrête dans un autre garage, déterminée à obtenir une vidange d’huile ce soir-là. Il est 17h45 et ils ferment à 18h00. Je demande s’ils ont le temps et ils me répondent par la négative. Je me mets à genoux, fais des yeux piteux et leur raconte ma mésaventure, leur précisant que je suis orpheline de garagiste depuis 17h35 et que vais venir dépenser tout mon budget auto chez eux. Offre acceptée, j’obtiens mon changement d’huile. Je me rive le nez à la S.A.Q. à 18h02 et comme je ne veux pas pousser ma chance, je décide d’abandonner et de ne pas frapper à la fenêtre avec des yeux d’enfants en malnutrition.

Je retourne alors chez moi, me concocter un bon souper et faire un peu de ménage en attendant ma copine. À 19h30, je reçois un appel de celle-ci : « Ça ne fonctionnera pas finalement, mon amoureux m’a préparée un souper à l’improviste alors je vais aller chez lui à la place. »

C’est ainsi que la théorie de l’été en solitaire s’est confirmée et qu’une vidange d’huile s’est avéré le seul bon moment de ma soirée.

2007-06-13

Petite annonce

Blonde écervelée et semi-histrionique recherche complices multiples pour plaisirs divers. Responsable, la blonde en question se transforme en citrouille passé minuit les soirs de semaine et recherche, par la même occasion, des personnes intenses et passionnés capable de transformer un lundi soir en courte soirée géniale. Intérêt marqué pour le soleil et la chaleur, les pichets de sangria bus à la vitesse de la lumière, les cerises au marasquin en quantité industrielle, la bière blanche avec de la lime (pas de citron!), le tartare de bœuf, les sushi ou tout autre mets estival. Cherche personnes pour sortir, manger, boire, faire du canot camping, de la plongée sous-marine, du patin à roues alignées et toute autre activité de plein air. Necking dans le boisé optionnel. Amateur d’air climatisé et de salle de cinéma en plein été, s’abstenir. Histoires compliquées et couples quétaines, passez à un autre appel.

Raison de la recherche : la blonde en question s’est endormie un soir entourée d’amis et de complices célibataires et s’est réveillée le lendemain matin ensevelie de couples quétaines à souhait et de bécot-bécot-mon-ti-namours-je-t'aiiiiiiiime-tellement-mon-minou.
ZZZzzzzZZZzzzzZZZ

2007-06-12

Le mâle français

Je vous ai déjà raconté, il y a quelques temps, le difficile voire même l’inexistant contact qui s’est produit entre le mâle français et moi-même lors de mon séjour chez eux. Comme je suis désormais fanatique de psycho-pop, j’ai à nouveau cherché dans mes souvenirs l’origine de cette incompréhension entre eux et moi. Et cette origine réside dans mon premier contact significatif avec un mâle à mon arrivée à Paris.

J’étais à Paris avec une amie pour une semaine après quoi nous nous séparions pour aller nous installer dans nos villes d’accueil respectives. J’étais, comme toujours, célibataire alors que mon amie était en couple avec un garçon qui était demeuré à Montréal. Ces deux-là s’appelaient environ mille fois par jour et s’envoyaient plus ou moins cent courriels par jour. Quand ma copine n’était pas en ligne avec Montréal, elle pleurait parce qu’elle s’ennuyait tellement de son amoureux trop génial et soudainement devenu parfait de par son absence. Ce genre de relation mielleuse est déjà assez exaspérante comme ça, multiplier ces effets par douze lorsque vous êtes seule avec la pleureuse à 3000 km de chez vous.

Toute cette histoire uniquement dans le but de justifier mon grand désir de rencontrer des gens et mon peu de subtilité pour y arriver.
Je trouvais les voitures de police en France complètement ridicules et je prenais des photos de deux d’entre elles stationnées près des Champs de mars, quand un jeune et mignon policier m’a grondée et m’a menacée de retirer ma pellicule. Comme il n’y a rien de plus facile que de corrompre un policier de 25 ans, français de surcroît, j’ai finalement reçu une invitation pour le soir même. La soirée s’est bien déroulée, nous avons mangé et discuté de tout et de rien et je suis repartie à mon hôtel en taxi, après avoir échangé mon adresse de courriel avec mon nouvel ami Florent.

Quelques jours plus tard, je partais en train pour Lyon, où j’allais m’installer pour les prochains mois. Dès mon arrivée, j’avais un courriel de Florent, me disant qu’il n’avait jamais visité Lyon et qu’il aimerait bien venir y passer un week-end et découvrir ma nouvelle ville avec moi. Outre le fait que je sois sans doute un peu conne et naïve, le fait que je sois seule au monde de l’autre côté de l’océan m’a fait accepter assez spontanément cette offre, ce qui ne s’est finalement pas avéré l’idée du siècle.

Florent est arrivé le vendredi suivant, après 500 kilomètres en moto. Il m’a fait un repas génial (les français savent cuisiner, ça, y a pas de doute), nous avons bu beaucoup de vin et nous sommes finalement allés faire dodo. Évidemment, je n’avais pas d’autre endroit pour le faire dormir que dans l’autre moitié de mon lit, ce qui compliqua légèrement les choses. En effet, Florent, tel un animal affamé, a tenté de me dévorer toute crue, sans même me prévenir, ce qui me fit non seulement sursauté mais également le repousser à tout jamais. Une première approche ratée, c’est plutôt insurmontable.

Le lendemain, nous avons parcouru la ville ensemble et le tout s’est plutôt bien déroulé jusqu’au soir où je devais malheureusement me retrouver à nouveau à ses côtés, évidemment bien armée de mon plus laid pyjama. Ce soir-là, j’ai eu droit à une crise de mâle fru, me disant que j’étais vraiment conne et nulle si j’avais pu m’imaginer deux secondes qu’il avait pu faire 500 kilomètres de route pour ne pas coucher avec moi. Vous le devinez, ça me donnait encore plus le goût de dire non, ce que j’ai fait avec grand succès.

Le dimanche fut la goutte qui fit déborder le vase. Nous nous sommes rendus sur une terrasse, histoire de prendre un verre et de profiter de la belle température que nous offrait le mois de septembre. Comme il faisait 25 degrés, en bonne québécoise que je suis, je me suis (pas beaucoup) vêtue d’une jupe plutôt courte et d’une camisole décolletée. Alors que nous discutions Florent et moi et que je sentais enfin l’harmonie se pointer le bout du nez en raison de son départ imminent, celui-ci y est allé avec la phrase assassine qui a signé son arrêt de mort.

« Tu as vu comment tu es habillée? Tout le monde te regarde! J’ai l’air de quoi moi? Est-ce que c’est écrit dans mon front Je partage? »

Ça m’a évidemment pris quelques secondes pour réaliser vraiment ce que cet enfoiré venait de me dire mais après avoir vraiment réfléchi (1/2 seconde), je lui ai fait la passe de la québécoise en christ. J’ai baissé mon décolleté, je me suis remontée les boules pour être sûr que ce soit le plus indécent possible et je lui ai dit, le regardant droit dans les yeux : « C’est tu à toi ces grosses boules là? Non? Hé bien je vais les montrer à qui je veux et t’as pas un mot à dire. » Et je suis restée dans cette position indécente jusqu’à ce qu’il sacre son camp.

2007-06-11

Viens ici que je te pique!

L’été, cette période de bonheur et de chaleur inestimables est à nouveau de retour. Je peux enfin profiter de tous les bienfaits du soleil sur mon humeur, du B.B.Q. sur mon estomac et une foule d’autres satisfactions à venir. Je préfère de loin crever de chaleur dans mon trois et demi en ville que de me les geler à moins trente l’hiver. Je revis à chaque année, autour de la mi-mai. Manifestement, il n’y a pas que moi qui sors de sa torpeur le printemps venu. Il y a également mes amis les bibittes-qui-piquent. Je hais les guêpes, je hais les abeilles, je hais les thons. En réalité, j’en ai une peur bleue. Comme la psycho-pop veut que toute phobie quelle qu’elle soit provienne d’un traumatisme de notre enfance, j’ai déniché dans mes lointains souvenirs la provenance de cette crainte irrationnelle.

J’étais une petite fillette de 8 ans, gambadant gaiement dans les prés ô combien féeriques de la campagne jeannoise et moi et mes copines avions découvert que certaines fleurs goûtaient le miel. Nous avions donc instauré une tradition qui consistait à sucer quelques fleurs lors de nos nombreux pique-niques estivaux et ce, en guise de dessert. Alors que les enfants de la ville jouent avec les poubelles dans la ruelle, nous, princesses des champs, sucions des fleurs au miel…

Jeune et innocente, je n’avais sans doute pas encore compris qu’il fallait d’abord inspecter la chose que je m’apprêtais à mettre dans ma bouche. J’ai donc, d’un geste sûr, porté cette fleur maudite à mon bec, laquelle contenait non seulement une délicieuse saveur de miel mais également une abeille. Cette dernière, visiblement peu contente du sort que je lui réservais, a sorti son dard et m’a gentiment piqué la joue, laquelle a atteint une grosseur que vous ne sauriez imaginer.

Je me retrouve désormais à 25 ans, toujours jeune et insouciante, mais avec une peur complètement débile de ces bibittes piquantes. Lorsqu’il y en a une trop près de moi, je ne me possède plus. J’ai alors des réactions incontrôlables qui se manifestent normalement par des cris stridents et des grands gestes de désespoir. Je redeviens littéralement une fillette de 8 ans, incapable de contrôler ses réactions. On m’a jadis accusé de vouloir attirer l’attention d’un mignon serveur sur une terrasse par ces cris de fifille mais croyez ma parole, je possède des trucs beaucoup plus efficaces pour atteindre cet objectif.

Je comprends que mon hystérie face à l’approche d’une grosse méchante guêpe puisse apparaître complètement irrationnelle, d’autant plus que je ne suis même pas allergique. D’ailleurs, plusieurs personnes ont ce même réflexe quand ils me voient crier en tournant sur moi-même : « Une fille du Lac qui a peur des bibittes… pfft »
Comme j’adore profiter de ces pages pour régler des comptes, on va également régler cette question tout de suite. Pourquoi une fille du Lac ne pourrait pas avoir peur des atroces bibittes? Vous croyez peut-être que chaque famille là-bas a trois ou quatre abeilles en guise d’animal de compagnie? Ou encore que l’on en dépose quelques unes dans les couches des bébés, histoire de créer l’harmonie entre l’humain et la nature? Gens de la ville, je vais vous dire la vérité. Les insectes piqueurs, les mammifères omnivores tels que les ratons-laveurs et les écureuils obèses, les mouettes mangeuses de Mc Do et autres pourritures fauniques, c’est vos ruelles et ses poubelles qui les engraissent. Bon.

2007-06-07

Encore le pétard...

Voici l'oeuvre de Amadeo. Bravo pour le retrait du reflet du soleil. Mais pour le vert des plantes, ouf, j'ai presque mal au coeur ;-)

Je vous présente Mumu wannabe Rambo, crée par Francis, dans un moment de folie.



2007-06-06

Méchant pétard - EDIT

Maintenant que je suis l'heureuse propriétaire d'une caméra numérique et que j'ai compris à moitié comment mettre les photos sur un ordinateur, je partage avec vous cette magnifique image de ce trop trognon bébé. Bien entendu, on se serait passé de la vue de la Toilette-à-Mumu, mais vous ne pensez tout de même pas que j'en suis à un niveau assez élevé de technologie pour faire disparaître cette atrocité?
Je vous souhaite grandement que mes activités à venir et mes vacances soient des plus palpitantes, à défaut de quoi vous serez bombardés de photos de Mumu pour un long bout...
Je vous reviens dès que j'aurai la tête hors de l'eau avec une amusante anecdote japonaise.
Version originale

Version modifiée par Spat et recréation d'un tapis IkéaVersion modifiée par un anonyme sympathique et ajout d'un élément de fiction: une plante qui a l'air en santé chez moi.


2007-06-05

Meurtre à Verdun

Avez-vous déjà vu une fille câlisser un ordinateur par la fenêtre du salon? Verdun, ce soir, autour de 20h. Le show est gratis.

Comment vous expliquer en deux péchés capitaux l’envie qui me prend de décapiter une ciboire de bébelle désobéissante? Paresse et colère. De la grosse paresse sale et la méchante colère noire nouère.

Pour vous remémorer l’esprit sur mes innombrables talents en matière de technologie, allez voir ce charmant billet sur l’utilisation ô combien frustrante de mon putain de lecteur DVD. La technologie ne m’aime pas, que voulez-vous que je faise?

Je suis revenue samedi dernier, telle une enfant le lendemain de Noël avec ma nouvelle acquisition, une caméra numérique. J’ai pris des dizaines et des dizaines de photos en une seule journée jusqu’à ce que Mumu en devienne aveugle de se faire shooter le flash dans ses magnifiques yeux bleus. Contente. J’étais une imbécile heureuse. Es-ti tombée sur la tête la blonde sans cervelle de croire que tout pouvait fonctionner dans le meilleur des mondes et dans son osti de vie de calinours?

Mon en-ne-mi numéro 1, le sacramant d’ordinateur de mon cul n’allait certainement pas laisser passer ça. Hé hé hé! T’es tu folle ma blondasse? Pas assez beau pis grand pis fort pour tolérer ce ti-logiciel de mes deux fesses que t’essaie de me pénétrer!

Ça m’écoeure d’être obligée de payer trop cher pour une bébelle dont je ne suis même pas capable, ni même intéressée, de profiter pleinement. Mon utilisation d’un ordinateur se limite à peser sur le piton pour l’ouvrir, parler sur MSN, chercher des recettes, lire les nouvelles et des blogues pis cliquer sur la tite christ de souris pour refermer l’ordinateur. C’est simple en tabarnac ça hein?

2007-06-04

Tag!

J’ai été taguée par lui. Je dois vous dévoiler 7 choses à propos de moi. Après vous avoir appris que j’adorais me décrotter le nez et vous avoir raconté les plus horribles histoires de vomi qui soit, je perçois cette tague comme un quasi-insurmontable défi. Non pas que tout sur moi a été dit, mais bien que tout ce qui se dit a été dit… Creusons un peu…


1. Je suis une exhibitionniste refoulée.

2. J’ai déjà volé un corrigé d’examen au CÉGEP, pendant que mon amie détournait l’attention de la professeure.

3. Je fantasme sur les gars de la construction.

4. Je consulte un psychologue depuis quelques mois et je pense qu’il nuit à ma santé mentale, mais j’adore ça.

5. La première fois que j’ai fait l’amour, c’était avec une fille mais on ignorait à ce moment-là que c’est ce qu’on faisait.

6. Je me caresse et me procure régulièrement du plaisir au travail.

7. J'ai déjà fumé des Q-tips.

Je tague Fairy, Nitram et Scuba girl.

2007-06-01

Stores story

Je partage les balcons arrière et avant avec mes voisins de paliers. En fait, ce sont plutôt deux voisines d’environ 70 ans avec leur père de plus ou moins 95 ans, s’entassant dans un trois et demi. Non seulement ils sont nombreux pour un si petit appartement mais les dames sont, comment dire, plutôt énormes. Elles sont, par ailleurs, extrêmement aimables et je vais souvent leur demander de me prêter une chaise si j’ai trop d’invités, ou encore une tasse de sucre, etc. L’une d’entre elles a même fait venir son fils pour qu’il change la porte de mon frigo de côté, voyant le désarroi dans mes yeux et l’absence totale de talent manuel. Mon origine campagnarde me fait rapidement chercher à m’allier à mes voisins et ce, depuis mon arrivée dans la métropole. Mes voisins sont même volontairement venus me donner une somme d’argent parce que j’avais mis des fleurs sur le balcon. Elles voyaient comme une véritable aubaine le fait d’avoir un joli balcon fleuri tout en n’ayant pas à s’en occuper.

Ceci dit, mes imposantes voisines se sont mises à m’appeler « La petite » et à souvent faire référence à notre visible différence de poids. « Les escaliers sont dangereux ici. Toi, t’es toute petite, c’est facile à descendre. »

Mercredi soir, juste avant d’aller me mettre au lit, j’ai décidé de sortir ma nouvelle poubelle extérieure sur le balcon. J’étais magnifiquement vêtue d’un t-shirt vert pomme et de bobettes garçonnière rose nanane. C’était tout à fait horrible mais comme Mumu raffole de ce look, je fais exception à l’occasion pour l’attiser. Bref, j’ouvre la lumière sur mon balcon et sort attriquée de cette manière, une énorme poubelle entre les mains et j’aperçois ma voisine accompagnée d’une autre dame. Je sursaute et sens évidemment le besoin l'alerter toute la ville de Verdun : « Oups! Je suis en bobettes! » Ma voisine et sa copine tentent de me mettre en l’aise et une agréable conversation de balcon s’ensuivit :

Ma voisine : « T’es toute petite »

Dame : « Y a rien là, nous on faire pire. Ah! et en passant, j’ai vu que tu avais des stores en bois chez toi? »

Moi : « Non, c’est de l’imitation de bois. » Je n’habite peut-être pas à trois dans un trois et demi, mais des stores en bois, c'est légèrement dispendieux.

Dame : « Ah! C’est super. Sur la porte, tu les as vissé avec quoi? »

Moi : « Je ne sais pas trop. Ce n’est pas vraiment moi qui l’ai fait. » La vérité, c’est que j’avais eu une date à l’automne. Que dis-je! Une blind date, organisée par une copine qui trouvait l’idée de m’envoyer un jeune homme potentiellement intéressant installer mes stores en échange d’un souper et d’une bonne bouteille de vin complètement géniale. Après avoir fait des trous dans ma porte de métal, il m’avait affirmé que j’avais besoin d’une sorte de vis que je n’avais évidemment pas et qu’il allait devoir revenir. Comme je n’avais pas tant que ça envie qu’il revienne, j’avais invité mon père à passer un week-end à Montréal et les vis ordinaires fournies par le marchand de stores s’étaient finalement avérées parfaites. Fin de la tranche de vie.

Dame : « Je peux aller voir tes stores à l'intérieur? »

Moi : « Euh… oui. » On se rappelle que je suis en bobettes…

Cette dernière est entrée chez moi, a touché, palpé, remué, senti, retourné mes stores pour finalement retourner s’asseoir sur le balcon et me laisser un peu perplexe de ce familier échange en bobettes roses.