Rater un virage
Ça aurait l’air qu’il faille ralentir. Pour mieux voir le paysage, qu’ils disent. Se balader, pour ne rien manquer. Oui, sans doute.
Quand on visite la Côte d’Azur par l’intérieur des terres, il est plus prudent d’y aller lentement. Les côtes et les belles courbes, telles celles d’une femme. Ça nous permet en plus de voir les montagnes. C’est bon quand c’est long, la Côte d’Azur.
Mais moi, j’aime la vitesse. Je n’aime pas être obligée de ralentir pour ne pas rater un virage. J’aime fermer mes yeux et appuyer sur l’accélérateur. J’aime rouler à 100 miles à l’heure. Des fois, j’ai le vertige. Ça me donne la nausée. Des fois, je rate le virage et je me casse la gueule. Des fois dans un rocher. Ça fait mal. Des fois, je me ramasse carrément au fond de la méditerranée. Là, c’est beau. Et ça goûte le sel. J’aime le goût de l'eau salée.
Peut-être un jour, je ralentirai. Peut-être un jour, je serai moi aussi d’avis que c’est bon quand c’est long. Je ne le crois pas. Telle une éternelle enfant, je veux tout maintenant. Je ne veux pas me rendre tranquillement à Marseille en chantant des chansons quétaines. Non. Je veux arriver à Marseille le sourire aux lèvres d’avoir trop fêté sur mon air d’aller.
Quitte à ne pas m’y rendre. Ouais. Quitte à ne jamais m’y rendre. Ok?
Quand on visite la Côte d’Azur par l’intérieur des terres, il est plus prudent d’y aller lentement. Les côtes et les belles courbes, telles celles d’une femme. Ça nous permet en plus de voir les montagnes. C’est bon quand c’est long, la Côte d’Azur.
Mais moi, j’aime la vitesse. Je n’aime pas être obligée de ralentir pour ne pas rater un virage. J’aime fermer mes yeux et appuyer sur l’accélérateur. J’aime rouler à 100 miles à l’heure. Des fois, j’ai le vertige. Ça me donne la nausée. Des fois, je rate le virage et je me casse la gueule. Des fois dans un rocher. Ça fait mal. Des fois, je me ramasse carrément au fond de la méditerranée. Là, c’est beau. Et ça goûte le sel. J’aime le goût de l'eau salée.
Peut-être un jour, je ralentirai. Peut-être un jour, je serai moi aussi d’avis que c’est bon quand c’est long. Je ne le crois pas. Telle une éternelle enfant, je veux tout maintenant. Je ne veux pas me rendre tranquillement à Marseille en chantant des chansons quétaines. Non. Je veux arriver à Marseille le sourire aux lèvres d’avoir trop fêté sur mon air d’aller.
Quitte à ne pas m’y rendre. Ouais. Quitte à ne jamais m’y rendre. Ok?
22 commentaires:
Même si me considère comme un gars qui vit avec intensité, j'aime bien la lenteur.
Surtout dans ce monde de fou où tout va trop vite, où tout est jetable et se consomme dans l'immédiat.
La lenteur, la béatitude, la contemplation, l'attente joyeuse, prendre le temps que le feu devienne braise, ça peut être très intense et puissant.
J'ai toujours été quelqu'un qui veux tout, tout de suite. Depuis quelques années, je découvre la lenteur et ses plaisirs.
C'était mon grain de sel ;)
C'est un très beau texte... je cherche quelque chose a rajouter....mais rien ne me vient a part une joke de gars qui n'a pus de bras mais ça n'a rien a voir avec ton texte...
J'ai malheureusement dû ralentir. Mon corps m'a donné de très gros signaux d'alarme. J'avoue cependant qu'il me manque quelque chose et que j'ai hâte de repartir.
Lâche pas et profite de la vie parce qu'on ne sait pas ce qu'elle nous réserve.
Encore une fois un beau texte qui me touche parce qu'il me ressemble. Chroniques Blondes avait aussi écrit un excellent texte dans les mêmes branches lit ceci ça t'inspirera à continuer.
http://www.chroniquesblondes.com/2007/03/09/la-minute-du-34-b-9-mars-lendemain-de-la-veille/
Je te comprends tellement madame l'EX, aller de plus en plus vite, s'étourdir, tourbilloner.... C'est ma vie!!! Et je suis incapable de passer à une autre vitesse....
J'ai adoré ton texte et je tm
Plus je te lis, plus je deviens incapable de ne pas te lire. Tu as une plume bouleversante, mais qui donne envie de sourire. Si c'est vrai que tout va vite, on peut aussi choisir de souffler un peu et d'aller à son rythme.
Merci
J'ai lu quelques uns de tes messages et j'aime ta fougue. On sent ton intensité dans tes écrits (bon ok, ça serait dur à pas la voir passer celle-là!). ;)
Take care. :)
C'est facile et le fun d'appuyer sur l'accélérateur quand on est seul à bord, mais un jour, tu auras un co-pilote avec qui jaser en conduisant.
Il voudra probablement prendre son temps dans les courbes, admirer le paysage, se perdre quelque part entre la mer et Marseille.
Il chassera la routine de la route, parfois, il te donnera des indications erronées et vous vous perdrez tous les deux. Il changera probablement la radio en plien milieu de TA chanson.
Et un jour, tu voudras peut-être le laisser conduire un petit peu, te caller dans le siège et admirer à ton tour le paysage qui s'offrira à toi. :0)
Comme Fairy, moi aussi je t'adore !
:0)
Ton message ressemble un peu ce que je peux ressentir moi aussi... Mais je pense que celui de Jef est très sage aussi. Une fois à deux, on prend goût àala 3e vitesse je pense...
Mouin...j'te dirais bien de ralentir...mais je suis pareille comme toi!
Je suis excessive. C'est tout ou rien, voilà. Quand je veux quelque chose, c'est tout de suite. Et je DÉTESTE perdre du temps.
Mais comme dit Jef, peut-être qu'un jour l'envie de ralentir va se faire sentir...!
@Jef: Et si je rencontrais quelqu'un qui veut aller à la même vitesse que moi?
clap clap clap...
Quel beau texte remplit d'images
:-)
Eh bien, si tu rencontres quelqu'un qui roule aussi vite que toi, soit que vous vous la cassez en même temps, soit que vous vous "sauvez" la gueule l'un de l'autre, à tour de rôle.. mais l'important c'est de trouver le beat qui vous conviendrait aux deux.
J'adore ce texte! Il est de qui?
Je me lève chaque matin en me disant: Aujourd'hui est p-e la dernière, profites-en.... Et j'en profite. Tu fais bien.
@Anonyme: Il est de moi. J'ai l'habitude de de citer en bonne et due forme les textes que je prends aux autres.
@ Anonyme : Je peux te certifier que Ex est 100% naturelle, sans artifices ajoutés ben euh.. ses textes je veux dire ! ;0)
J'ai bien aimé ton billet.
J'ai moins aimé ton analogie avec la vitesse sur les routes, parce que curieusement, je suis complètement chicken en voiture.
Je pense néanmoins qu'il est possible d'être intense et d'aller vite, sans nécessairement risquer de se rompre le cou.
On peut être intense dans des chemins "plus sage"; on est pas obligé nécessairement de s'auto-détruire.
Viens donc, Marseille et moi même t'attendons de pied ferme mais essaye d'arriver en vie hein? le cercueil, c'est pas pratique pour faire connaissance! ;)
@lul'oups: J'ai été inspirée par les courbes fantastiques des routes de la France pour ce billet.
J'avais pris une solide cuite à Cannes avec mon papa et ces courbes m'ont un peu donné la nausée le lendemain ;-)
On a demandé à James Dean ce qu'il rêvait d'être. Il répondit:
"Un beau cadavre"
Je ne connais pas (encore) les routes canadiennes mais c'est vrai que certaines routes françaises sont assez... tortueuses comme on dit, de quoi être malade!
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