Une soirée dans la Capitale nationale
Le mot d’ordre : raconter notre soirée ensemble à Québec en juillet dernier, chacune de notre côté, sans consultation préalable.
Ma version :
E.T. me propose, un bon soir d’été, que l’on aille passer la fin de semaine suivante à Québec. Pourquoi donc? Pour aller baiser des québécois qu’elle me répond. Bon, elle ne l’a pas dit ainsi, mais le terme qu’elle a utilisé, mon oreille ne peut le supporter.
Étant séparée depuis quelques semaines à peine, l’idée de revivre mes folles années en un week-end m’est soudainement apparue comme salutaire. Le samedi soir, nous sommes sorties dans le seul endroit qui nous avait été suggéré, soit le Maurice. En ce qui me concerne, j’avais espoir d’avoir du plaisir, mais sans plus. Par contre, voyant le succès phénoménal que nous récoltions toutes les deux, le plaisir fut définitivement au rendez-vous.
Le premier jeune homme à nous avoir abordées avait l’air d’un geek de 19 ans qui sortait pour la première fois de sa vie. Il était accompagné de sa gang de Génie en herbes de son école secondaire et tous ses amis semblaient applaudir le courage qu’il avait pris pour venir nous parler.
C’est à ce moment-là que le fun a commencé. Je me suis mise à mentir de façon compulsive à tous les hommes en manque inintéressants qui venaient m’aborder. E.T. qui a trouvé la technique vraiment trop chouette l’a tout de suite adoptée. Bien entendu, fallait se consulter pour dire les mêmes menteries, ce qui a rendu l’exercice vraiment périlleux. Nous étions tantôt des assistantes dentaires de Baie-Comeau venues à Québec pour un congrès, tantôt des secrétaires médicales venues de Montréal pour une formation. Nous adaptions notre discours dépendamment de l’origine des gens. S’ils venaient de Québec, nous venions de Montréal et vice versa.
Un moment donné, je n’avais plus rien à boire et je dis à E.T. : « viens là-bas, il y a un gars qui nous regarde, il va nous payer un verre » C’était un italien de Montréal. On se fit payer quelques shooters et on déguerpit.
Tout compte fait, ce fut une soirée plutôt abordable mais peu productive d’un point de vue conquête. J’ai tout de même passé la fin de soirée à jaser avec un gentil jeune homme dont j’ignore le nom. Je ne me souviens d’ailleurs pas tellement ce qu’on racontait, mon ami Gin tonique se faisait plutôt insistant ce soir-là. Je me souviens par contre d’avoir plusieurs fois dit à E.T. que je trouvais ce gars-là vraiment intelligent. Savoir si lui me trouvais vraiment intelligente après 8 Gin tonique et 5 shooters, c’est une toute autre histoire.
E.T., quant à elle, a décidé de nous garder éveillé jusqu’à 4h30 du matin en choisissant de jeter son dévolue sur le barman qui lui, devait torcher la place avant de quitter. Baon. Il devenait de plus en plus difficile pour l’Ex et Gin tonique de rester éveillés mais le gentil-garçon-dont-j’ignore-le-nom s’en est occupé.
Nous sommes donc, à 4h30, partis pour l’autre bout de la grande région de Québec, dans le fin fond d’un rang à la maison des parents (partis en voyage) du gentil-garçon-dont-j’ignore-le-nom.
Pendant qu’E.T. savourait un moment magique avec le barman dans le spa, Gin tonique a eu raison de l’Ex et elle s’est doucement endormie laissant ainsi le gentil-garçon-dont-j’ignore-le-nom sur son appétît.